America the Beautiful, le pass des possibles

Se préparer à visiter les parcs nationaux américains, c’est d’abord détenir un pass annuel pour accéder à l’ensemble des sites de manière illimitée. Suivez le guide.

Il y a toujours un soupçon d’excitation quand, chaque année, à l’entrée d’un parc, nous demandons un pass annuel. Pour nous, c’est en principe à Acadia, dans le Maine, le parc américain le plus proche de Montréal où nous commençons à avoir nos habitudes pour venir voir la mer 1 . C’est un graal, ce que nous croyons – béats de nature que nous sommes – être l’un des secrets les mieux gardés d’Amérique du Nord : une petite carte plastifiée proposée dans un écrin vert tout autant plastifié à caler à l’arrière du pare-brise de son véhicule. Ce sésame, embelli par une nouvelle photo iconique chaque année, permet de visiter pendant un an tous les sites nationaux gérés par le National Park Service (NPS), c’est-à-dire les parcs, forêts et prairies nationales mais aussi les terres gérées par le Bureau of Land Management, le Bureau of Reclamation et l’U.S. Army Corps of Engineers. Le tout représente un total d’environ 2 000 espaces préservés.

Un investissement payant

Les visiteurs devront débourser 80 US$ pour acquérir un pass annuel directement à l’entrée ou au centre d’accueil d’un site. L’acheter en ligne est possible mais inclut des frais. Son usage couvre un véhicule et les personnes présentes à l’intérieur, bien qu’il soit nominatif. Réaliser cet investissement est payant : la visite d’un seul parc coûte 35 US$. Fréquenter trois parcs dans l’année revient à le rembourser intégralement. Les publications relatives aux accès dans les parcs nationaux sont nombreuses sur Internet, dans cet article très détaillé par exemple.

237 millions de visiteurs en 2020

Les Américains ne se trompent pas sur les bénéfices de visiter les parcs nationaux. Plusieurs dizaines de millions de personnes les fréquentent chaque année, preuve de leur importance dans leur habitus social et récréatif de profiter d’espaces préservés, de nature encore étincelante et d’activités adaptées à tous les profils. En 2020 par exemple, malgré la fermeture de certaines zones à cause de la pandémie de COVID-19, près de 237 millions de personnes ont visité un site géré par le NPS. Le parc des Great Smokey Mountains, le plus visité par an depuis 1944, a enregistré 12 millions de visiteurs, soit 4 fois plus que le second parc, Yellowstone. Ce grand parc de l’est américain a une histoire bien particulière. Sa diversité d’activités, de faune et de flore, ainsi que sa proximité avec les grandes métropoles d’Atlanta, Nashville et Charlotte expliquent en partie ce pic d’affluence. C’est ce que nous essaierons de déterminer lors de notre passage sur
place, quelque part fin 2024.

45 parcs, un pass

C’est l’un des objectifs de notre voyage : comprendre les enjeux principaux des parcs en plein cœur des élections présidentielles en rencontrant certains de leurs acteurs. Avec plus de 45 parcs à visiter en cinq mois, nous tirerons le meilleur profit du pass annuel America the Beautiful. L’an dernier, sa face avant présentait une vue fantastique du Sequoia & Kings Canyon National Park. Cette année, c’est un lémurien du Wupatki National Monument. Nous sommes bien pressés de
visiter ces endroits.

À chaque fois, nous aurons une pensée pour le sourire tendre du ranger qui nous a remis notre pass annuel à Acadia en mai 2024. Très solennellement, il nous a demandé d’écrire notre nom sur la carte et, dans un clin d’œil entendu, nous a souhaité bonne continuation. Message reçu. Et vous, connaissiez-vous le pass aux merveilles ?


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